Ce qui me console, C'est que la pauvreté comme moi les affole |
RÉGNIER
|
Sat. II |
affoler [2] |
L'ingrat, de mon départ consolé par avance |
RACINE
|
Bérén. IV, 5 |
avance |
Ma fille, ton bonheur me console de tout |
RACINE
|
Iphig. III, 2 |
consoler |
La lecture agrandit l'âme, et un ami éclairé la console |
VOLTAIRE
|
Ingénu, 11 |
lecture |
Et je sens ce rayon m'échauffer de sa flamme, Et mon coeur se console.... |
LAMARTINE
|
Harm. II, 4 |
consoler |
Il n'a pas encore pris la contenance d'un homme consolé |
SÉVIGNÉ
|
417 |
contenance |
Vous plaisez aux plus délicats ; cela console des frondeurs |
MAINTENON
|
Lett. au card. de Noailles, 7 oct. 1697 |
frondeur |
La philosophie est bonne à quelque chose, elle console |
VOLTAIRE
|
Lett. à Mme du Deffant, 21 oct. 1770 |
philosophie |
Pharaon les a vus, et il s'est consolé de la foule de tout son peuple qui a été tué par le tranchant de l'épée |
SACY
|
Bible, Ézéchiel, XXXII, 31 |
tranchant [1] |
Mon cocher le fut extrêmement [consolé] de l'histoire lamentable de la versade de M. Jeanin |
SÉVIGNÉ
|
13 oct. 1677 |
versade |
L'armée se console de la perte d'une bataille lorsqu'elle a chanté le général |
MONTESQUIEU
|
Espr. IX, 7 |
chanter [2] |
On la console d'avoir perdu la jolie chimère de croire être immortelle |
SÉVIGNÉ
|
265 |
chimère |
Rien ne la console comme d'entendre parler du Dieu qu'elle a aimé |
MASSILLON
|
Car. Mort. |
comme |
Coulez, bons vins ; femmes, daignez sourire ; Et l'univers est consolé |
BÉRANGER
|
Nature. |
consolé, ée |
Virgile n'a-t-il pas, d'un vers doux et flatteur, De Gallus expirant consolé le malheur |
CHÉNIER
|
Ép. I |
consoler |
Une statue ne console pas, lorsque tant d'ennemis conspirent à la couvrir de fange |
VOLTAIRE
|
Lett. d'Argental, 6 avril 1773 |
fange |
Virgile n'a-t-il pas, d'un vers doux et flatteur, De Gallus expirant consolé le malheur ? |
CHÉNIER
|
Ép. I |
flatteur, euse |
Cela me console un peu de ce larcin où personne de bon sens ne peut reconnaître mon ouvrage |
ROUSSEAU
|
Lett. à Lalliaud, 17 mars 1769 |
personne |
Coulez, bons vins ; femmes, daignez sourire ; Et l'univers est consolé |
BÉRANGER
|
la Nature. |
sourire [1] |
Pour Mme de la Fayette, le temps, qui est si bon aux autres [qui console], augmente et augmentera sa tristesse |
SÉVIGNÉ
|
414 |
temps |
Et le bien d'être libre aisément vous console De ce qu'a d'injustice un manque de parole |
CORNEILLE
|
Nicom. I, 2 |
bien [1] |
On se peut assurer Qu'il [l'amour] est maître équitable, et qu'enfin il console Ceux qu'il a fait pleurer |
MALHERBE
|
V, 26 |
consoler |
Quelque déplaisir que je puisse avoir, j'en serais bientôt consolé par le soin que vous prendriez de moi |
VOITURE
|
Lett. 16 |
consoler |
Tout cela ne me console pas d'être loin de Noisy ; c'est le lieu de délices pour moi |
MAINTENON
|
Lett. à d'Aubigné, 3 oct. 1684 |
délice |
On fait beaucoup de bruit et puis on se console ; Sur les ailes du temps la tristesse s'envole |
LA FONTAINE
|
Fabl. VI, 21 |
envoler (s') |
Après avoir prôné, chanté, confessé, communié, baptisé, enterré, consolé des malades.... |
VOLTAIRE
|
Dict. phil. Curé de campagne. |
prôner |
Achitoas ne fut point consolé ; car il sentit que Mentor le surpassait encore plus par sa modestie que par les charmes de sa voix |
FÉNELON
|
ib. VIII |
surpasser |
Que cet état nouveau où vous allez entrer console toutes les amertumes de votre pénitence passée |
MASSILLON
|
Confér. Jubilé. |
amertume |
Votre lettre m'a bien consolé, mais ne m'a pas guéri, par la raison qu'à soixante et dix-neuf ans je suis inguérissable |
VOLTAIRE
|
Lett. d'Argental, 13 avr. 1773 |
inguérissable |
Le grand progrès spirituel N'est pas un goût continuel Des sensibles attraits dont elle [la grâce] te console |
CORNEILLE
|
ib. III, 7 |
progrès |
Je mourrai consolé en voyant la véritable religion, c'est-à-dire celle du coeur, établie sur la ruine des simagrées |
VOLTAIRE
|
Lett. Villevieille, 20 déc. 1768 |
simagrée |
Je ne me console pas qu'un si beau génie [Diderot], à qui la nature a donné de si grandes ailes, les voie rognées par le ciseau des cafards |
VOLTAIRE
|
Lett. Damilaville, 19 nov. 1760 |
ciseau |
Ils aiment mieux être malheureux qu'ignorés ; celui dont les malheurs attirent l'attention est à demi consolé |
DUCLOS
|
Consid. moeurs, ch. 5 |
ignoré, ée |
Je voulais que ce débiteur insolvable par le désordre de ses affaires et languissant dans une obscure prison fût encouragé, fût consolé, fût délivré |
BOURDALOUE
|
8e dim. après la Pentec. Dominic. t. III, p. 113 |
insolvable |
Leur mécompte pourtant, quel qu'il soit, me console, Et, bien qu'il me réduise au bout de mon latin, Un peu plus en repos j'en attendrai la fin |
CORNEILLE
|
la Suiv. IV, 4 |
latin, ine |
La nature y a repris [au Colisée, à Rome] son empire sur les travaux des hommes, et la beauté des fleurs console de la ruine des palais |
STAËL
|
Corinne, IV, 5 |
travail |
On fait beaucoup de bruit [après la mort d'un mari], et puis on se console ; Sur les ailes du temps la tristesse s'envole |
LA FONTAINE
|
Fabl. VI, 21 |
tristesse |
Console-moi, marquis, d'une étrange partie Qu'au piquet je perdis hier contre un Saint-Bouvain, à qui je donnerais quinze points et la main |
MOLIÈRE
|
Fâch. II, 2 |
main |
Console-moi, marquis, d'une étrange partie Qu'au piquet je perdis hier contre un Saint-Bouvain à qui je donnerais quinze points et la main |
MOLIÈRE
|
Fâch. II, 2 |
piquet [2] |
Car tu ne seras point de ces jaloux affreux Qui, tandis qu'une épouse à leurs yeux se désole, Pensent toujours qu'un autre en secret la console |
BOILEAU
|
Sat. X |
secret [2] |